Témoignages et expériences
Carnet de bord d’un échange S01E05
Le 15 février 2012 à 11:34Ça y était ! Nous avons franchi le comptoir d’enregistrement, puis la douane. Sans encombre si ce n’est la demi-heure de queue et la malveillance étrange qu’on ressent toujours à Roissy (élu récemment pire aéroport du monde par les voyageurs en transit). Nous avons mangé un morceau à la cafétéria, les yeux grands ouverts sur les silhouettes d’avion, au-delà des grandes fenêtres. Ils attendaient sagement leurs passagers. Nous nous sommes dirigés vers la porte 12, d’où partait le vol de 16H00 pour Atlanta (de là, nous embarquerions sur un deuxième vol Atlanta – San Diego). Il y avait du monde autour du comptoir d’embarquement. Je n’ai pu réfréner une montée de suffisance française devant ces anglo-saxons qui sont trop anxieux et ne savent pas prendre les choses comme elles viennent. Après tout, l’embarquement n’était prévu que dans trente minutes…
Installés confortablement sur la banquette, alternant les coups d’oeil à nos portables et aux écrans de téléviseurs installés dans tout le hall, nous nous laissions gagner par la douce euphorie du départ. Machinalement, je me suis retourné pour voir ce que, décidément, ces touristes fabriquaient, agglutinés autour de l’hôtesse. Au-dessus d’eux, un écran indiquait sobrement “Flight Cancelled”.
Nous n’avions pas encore quitté la France que celle-ci nous rappelait ce que nous quittions. J’ai tout de suite vu la catastrophe. Les américains arrivant dans notre appartement, nous bloqués à l’aéroport, et les gamins demandant ce qui se passe. Et puis nous n’avions pas notre assurance annulation…
La grève n’avait fait que deux victimes, deux avions sur l’ensemble des vols de la journée : un avion pour Chicago et le nôtre…En un instant la petite foule s’est transformée en un troupeau nerveux, que l’on a dirigé vers le un comptoir. Plus nous approchions du comptoir, plus nous marchions vite. La progression s’est terminée en une course effrénée. les uns passant brutalement devant les autres pour être les premiers dans la file et, peut-être, bénéficier des quelques places sur un vol de substitution…
La suite dans notre Carnet de nord d’un échange de maison (6)
Laisser un commentaire